mardi 27 novembre 2012

J-27 avant impact!



Ça y est c'est parti! À l'heure où les restos du coeur ouvrent leur 28ème campagne, nos magazines préférés rivalisent d'ingéniosité pour nous proposer LA recette  qui nous élèvera au rang de reine de la dinde au four (et non des dindes, la nuance est d'importance) tout en expliquant que, mais non, prendre deux kilos à Noël n'est pas une fatalité...
Pour vous sortir de la schizophrénie ambiante, voilà mes bons conseils pour passer en 2013 sans vous mettre à dos votre estomac dès le début de l'année (mes amis, quelle souplesse!).
Il faut tout de même savoir qu' entre le réveillon de Noël et le jour de l'an, c'est environ 7000 calories de plus que votre estomac va devoir digérer. Autant demander à un solex de courir le Grand Prix de Monaco...
 
Pour autant pas question de se mettre au régime avant la date fatidique! Perdre deux kilos juste avant les fêtes, c'est la garantie d'en avoir gagné trois après. Pourquoi? Parce que la frustration engendre le relâchement et que toute cette profusion après trois semaines de disette vous mènera à ingurgiter un kilo de petits fours avant d'avoir le temps de dire "ouf". Et quand on gobe une tranche de foie gras, on n'en profite pas vraiment...
 
Il est cependant difficile de ne pas se laisser tenter à Noël, surtout en France, où la bonne chère est culturelle, et les agapes du réveillon  une tradition. Sans doute une partie du plaisir de Noël réside-t-il aussi dans ce lâchage annuel, dans le partage en famille, dans le retour au cocon maternel...Je ne crois pas dans cette période aux apéros à base de crudités, suivis d'un  poisson et d'une brassée de mandarines...Je ferai personnellement mon foie gras et je le mangerai!!! Pour autant, passer les derniers jours de 2012 le teint jaune et l'estomac en furie ne me paraît pas propice à un bon démarrage de la nouvelle année...Une fois de plus, savourer n'est pas se gaver. On mangera trop, certes, mais sans excès!!! (si quelqu'un connaît le nom de cette rhétorique, je suis preneuse!). Je reviendrai d'ici le 24 sur la gestion des repas de fête...
 
Il est toutefois possible de se préparer a minima. Pendant ce mois de décembre, on évitera la raclette et la fondue... De toute façon, l'hiver ne fait que commencer, on les retrouvera en février!
Alors? On force sur les soupes, les légumineuses, les protéines (blanches de préférence mais un steak n'a jamais tué personne), et les fruits, notamment les agrumes. Et pendant la semaine qui précède Noël, on évite les graisses et l'alcool : donc doucement sur le fromage, la charcuterie, les plats en sauce...Si vous aimez, buvez du thé ou des tisanes (l'eau çà marche aussi), et si vous le pouvez, bougez!

lundi 19 novembre 2012

Allergies alimentaires et autres intolérances

On entend tout et son contraire sur les allergies alimentaires. Si certains d'entre nous subissent malheureusement les conséquences d'allergies réelles, d'autres excluent de leur alimentation -ou de celle de leurs enfants- le lait ou le pain, se prétendant allergiques, pour suivre une mode alimentaire...
Et ce comportement peut être dangereux s'il n'est pas justifié!
Je traiterai aujourd'hui essentiellement des deux allergies dont en entend le plus parler : le lactose et le gluten.
 

 
L'intolérance au lactose :
 
Le lactose, c'est le glucide du lait. Certains se plaignent de mal digérer le lait. C'est possible, car les mammifères, dont l'Homme, ne sont au départ pas conçus pour digérer le lait au delà de la période d'allaitement. L'enzyme nécessaire à cette digestion, la lactase, est donc déficiente chez beaucoup d'entre nous. Il en résulte un inconfort digestif : crampes abdominales, ballonnements, etc...
La nature faisant cependant bien les choses, l'Homme s'est adapté et 90% d'entre nous possèdent la faculté de digérer le lait. Or, les produits laitiers sont la source essentielle d'apport en calcium. Priver un enfant, ou un adolescent, de produit laitier, c'est prendre le risque de fractures multiples à l'âge adulte...ou de ralentir la croissance...Idem pour les femmes ménopausées qui risquent l'ostéoporose à un âge où elles préféreraient faire le tour du monde que le tour des hôpitaux.
 
Supprimer tous les produits laitiers lorsqu'on a la sensation de mal digérer le lait est par ailleurs totalement inutile car le lactose n'est plus présent dans les yaourts ni dans les fromages affinés, ni dans le beurre, et très peu dans la crème fraîche.
Ma conclusion : si vous pensez être intolérant au lactose, évitez le lait, et seulement le lait, pendant une quinzaine de jours, et voyez le résultat. Mais surtout pas d'éviction totale, inutile et potentiellement dangereuse. Il n'existe à ce jour pas de test de référence pouvant affirmer l'intolérance, le traitement quant à lui, consiste à éviter le lait ou consommer des produits "sans lactose".
Attention! : ne pas confondre avec l'allergie aux protéines de lait qui peut être source de réactions respiratoires, et se détecte en règle générale dans la petite enfance.
 
L'intolérance au gluten ou maladie coeliaque :
 
Le gluten est une protéine contenue dans le blé, l'orge, le seigle et l'avoine essentiellement. 1% de la population serait concernée par l'intolérance au gluten, dont 80% s'ignorent. Cette allergie altère le bon fonctionnement des cellules intestinales, provoquant une mauvaise assimilation des nutriments, des diarrhées chroniques, des douleurs abdominales, une croissance ralentie chez les enfants, un amaigrissement. Le seul traitement est l'éviction totale du gluten, ce qui conduit à un régime assez lourd. La bonne nouvelle, c'est que le régime permet le rétablissement total, s'il est bien suivi, à vie. Comment savoir que l'on est coeliaque? En présence des symptômes cités plus haut, votre médecin peut vous prescrire un dosage dans le sang des anticorps spécifiques de la maladie, suivi d'une endoscopie si nécessaire.
 
Rappelons cependant que 99% d'entre nous digèrent parfaitement le gluten! Les maux de ventre ou diarrhée occasionnelle sont plus souvent synonymes d'excès alimentaire, de stress, ou d'intestin irritable que d'une véritable allergie. Attention une nouvelle fois à ne pas réduire notre champ alimentaire sans motif réel, et risquer des carences et des exclusions sociales, notamment chez les enfants.
Il existe par ailleurs une allergie au blé, responsable d'effets immédiats, type oedème de Quincke, plus rare et qui nécessite l'exclusion du blé.
 
Vous l'aurez compris, les modes alimentaires m'énervent!!! S'il convient bien sûr de rester vigilant -pour ne pas passer à côté d'un problème réel- suivre les conseils de je ne sais quel médecin farfelu, du marketing industriel, ou d'un magazine féminin quelconque, n'est pas exempt de conséquences. Jouer avec les aliments, c'est aussi jouer avec sa santé...