lundi 21 mai 2012

Soyons à cheval sur l'Etiquette!

L'étiquetage des denrées alimentaires pré-emballées est réglementé par une directive européenne (2000/13/CE) et doit comporter des mentions obligatoires telles que le nom du produit, la liste des ingrédients et leur quantité, la durabilité pour certains produits, etc... 
 


 
La liste des ingrédients
  • Le nombre d'ingrédients : une règle à savoir : moins il y en a, mieux c'est, car plus la liste est longue plus le produit a subi de transformations.
  •  Les ingrédients sont listés par ordre d'importance. Cela vaut la peine de s'y attarder un peu. Par exemple, il n'est pas rare de voir arriver l'eau en tête de liste dans un plat de lasagnes ou des crêpes surgelées. Autre exemple? Un comparatif entre 7 marques de poisson pané fait apparaître des écarts de 30 à 70% de teneur en.... poisson!
  •  Les ingrédients cachés :
    • "Matière grasse végétale" ou "huile végétale" signifient en général huile de palme ou de coprah, très riches en acides gras saturés, particulièrement néfastes pour nos artères.
    • le terme"modifié" est synonyme d'OGM
    • les additifs non naturels : regroupés sous le fameux E suivi de trois chiffres. Certains sont dangereux pour la santé, d'autres non. Leurs combinaisons en revanche, n'ont pas été étudiées... Je reviendrai plus longuement sur les additifs dans un prochain billet.
Les dates limite de consommation : il faut faire la distinction entre DLC et DLUO.
  • La DLC : Date Limite de Consommation. Elle concerne les produits frais et non stérilisés, à forte teneur en eau. On la retrouve après la formule "à consommer avant le...". Consommer le produit après cette date peut entraîner un risque pour la santé.
  • La DLUO : Date Limite d'Utilisation Optimale. Précédée par la mention "à consommer de préférence avant le...", elle indique la date après laquelle le produit peut avoir perdu de ses qualités (goût, texture,etc...) sans pour autant présenter de risque.
L'étiquetage nutritionnel n'est pas obligatoire, excepté quand le fabricant communique sur les bénéfices santé du produit. C'est un outil particulièrement riche mais difficile à utiliser. Il est cependant très utile pour comparer deux produits. Quelques petits trucs à savoir :
  • Toujours comparer les données pour 100 grammes de produit, notamment les calories.
  • Comparer les quantités de lipides (de gras) et de glucides (de sucre), notamment pour les produits allégés. Le gras et le sucre ne sont pas toujours où on les attend...
  • Préférer les produits contenant peu d'AGS (acide gras saturés)
  • Privilégier les produits à plus faible teneur en sodium (sel)
Pour le reste, AJR, ANC, Fibres, Vitamines, Minéraux, etc..., comme le dirait Maître Yoda : "Petit scarabée, pas encore prêt, tu n'es!"

Les allégations nutritionnelles et de santé ou bienvenue à Marketing Land!
  • Allégations nutritionnelles : "allégé en...", "riche en...","teneur réduite en..." et autres informations, à prendre avec précaution. Bien que fortement réglementées, elles ne garantissent pas qu'un produit, par exemple pauvre en matières grasses, ne soit pas enrichi en sucre!
  • Allégations de santé : ce sont toutes les publicités qui fleurissent sur l'emballage de vos produits préférés et qui vous assurent "un meilleur transit", vous garantissent "la baisse de votre cholestérol", etc... Depuis le 16 mai dernier, l'Europe autorise une liste unique de 222 allégations santé, ce qui devrait limiter un peu la casse. Au passage, moins d'emballages = moins de place pour la publicité et moins de déchets à retraiter, mais c'est un autre débat...
Ma conclusion sera aussi simple que l'étiquetage est compliqué : soyons des consommateurs avertis! Avec le temps la lecture des étiquettes se fait très rapide et on repère facilement les pièges... Et d'ici peu, attention teasing : un billet sur les produits allégés!

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